Petit Précieux, plage de Fécamp, Les Petits Précieux, ce sont des jouets anciens récupérés et mis en scène dans des lieux réels. Au départ, juste 4 petits soldats de plomb, dont le bataillon fut fondu dans les années 1950. Les rescapés ont perdu leurs couleurs, mais j'aime bien leurs reflets argentés, les petites traces de peinture aux couleurs vives encore visibles, et surtout l'idée de ce petit voyage dans le temps qu'ils ont accompli, passant de petite main en petite main, abandonnés dans un coin puis chéris de nouveau. La personne qui me les a donnés m'a dit de faire attention à ses "Petits Précieux", qui avaient perdu tous leurs congénères.... d'où le titre. Ils seront bientôt rejoints par d'autres jouets. Ces mini-fictions sont destinées à décorer les chambres d'enfants, et seront vendues encadrées en boutique à Paris et sur le Net. A suivre... Pour voir la première série, cliquez sur la photo ci-dessus.
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Sous le Pont des Arts, vendredi dernier. J'ai reçu cette commande : "Pour décorer une chambre, je cherche une photographie classique, consensuelle, en noir et blanc avec un détail vert pomme". Je me suis donc baladée dans Paris avec un foulard en soie, un chapeau blanc et un bouquin - L'Idiot, de Dostoïevski, car les détails comptent. Froid polaire et ciel plombé... Mais en raccourcissant la profondeur de champ, on obtient les volumes dont la lumière nous prive. Ce n'est pas la photo qui a été retenue, mais comme je l'aime bien, je la montre ici..
Après quelques jours de casse-tête graphique, je lance ce petit flyer dans la galaxie virtuelle. Tout y est! Pour davantage d'informations, comment se passe la prise de vue, ce que je peux faire et en combien de temps, contactez-moi....
Plage de Trouville, vendredi dernier. Le soleil dans la neige et dans le ciel, en dégradé de jaune et rouge, c'était magnifique. Mais en photo, c'était une carte postale. Au-delà du cliché... En noir et blanc, restent les lignes droites et courbes dans bancs de sable, la barrière isolée à l'avant-plan, les trois mâts dressés comme des crayons géants, et surtout les deux petites silhouettes qui avancent, dont on perçoit la démarche maladroite, heurtée par le froid absolument glacial.
Gare de Lisieux, hier vers 9h. Les poteaux bien droits dans le froid, anonymes, la courbe des rails qui filent, la brume qui s'épaissit dans le lointain, la neige qui poudroie, toutes ces lignes si sérieuses dans leur alignement, les gens se pressent derrière moi pour attraper leur correspondances, je regarde le bombé de la neige entre les rails, l'indifférence des choses glacées par l'hiver, et je trouve tout cela très beau.
Aujourd'hui, j'ai rencontré Mayya. Pendant plus d'une heure, pour les besoins d'une mise en scène, elle a posé allongée sur un sol glacé, vêtue d'une toute petite robe à bretelles. Imperturbable, elle a gardé ce beau visage calme et doux, au regard limpide, à peine pâli à la fin. Sa chevelure de Médusa m'a donné envie de la plonger dans l'eau, flottante, rêveuse, grecque.
Mehdya, fille plastique - un personnage différent à chaque prise de vue. J'avais d'abord rejeté cette photo à cause du tas de vêtements à l'arrière-plan. N'importe quoi.... Pour voir la petite galerie de Mehdya B, c'est par ici...
Paris, cet après-midi. Un rayon de soleil a eu la bonne idée de traverser la pièce au moment où Morgane posait sur moi son regard de chat.
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Avril Dunoyer |