Kristina Chaumont et Justine Bachelet, hier à Ivry, pendant les répétitions de la pièce Chrysalide, mise en scène par Tamara Al Saadi. Nous voulions faire quelques photos posées. Les comédiennes étaient vaguement embarrassées, et ne savaient pas très bien quoi faire de leurs corps. Et cinq minutes plus tard, elles ont proposé ça. Une remarquable faculté d'adaptation, donc....

Bref, j'ai eu la chance d'assister au dernier filage de Chrysalide, aussi interprété par Marion Harlez-Citti. Le texte est signé par Tamara. Il parle d'amour, trop fort ou pas assez, asynchrone ou mal compris, de "cet instant où l’on bascule dans la solitude alors qu’on est deux, où l’on commence à construire des murs autour de soi dans l’espoir de bâtir un pont". On rit beaucoup. On pleure aussi. Les comédiennes sont intenses et justes, c'est une pièce magnifique.  

Chrysalide est programmée dans la sélection off du festival d'Avignon.... Si vous avez la chance d'y être, courez-y! C'est là...

Agneszka, hier à Paris, pour la marque Davaï, créée par Nadine Lagalaye, et dont j'aime beaucoup le style fluide, élégant, les coupes astucieuses - le concept de Davaï est d'accompagner les femmes, avec le même vêtement, à tous les moments de sa vie, quelle que soit sa silhouette. Agneszka, dessinatrice, au corps long et souple de danseuse, a bien voulu jouer les modèles pour mettre en scène les vêtements. A suivre....

La récréation, école La Providence, lundi dernier à Caen Les enfants sortaient du préau quand Thomas a fait cette cabriole sur le banc. C'est un joli hasard, mais cette image montre bien, surtout, la personnalité de ce garçon, énergique, vivant, drôle. 

Cette école privée, fondée en 1741, ferme ses portes. Il y a de la nostalgie dans l'air. L'équipe et les parents, très attachés à cette structure à la pédagogie ouverte inspirée par Maria Montessori, m'ont demandé de passer trois jours avec les enfants pour réaliser un reportage. Sur les élèves, le lieu, les gens, les activités. J'avais déjà travaillé avec des écoles, mais pas à ce degré d'intimité. 

En trois jours, des figures se dessinent, les enfants se rapprochent, offrent beaucoup de choses. Certains qui me tournaient résolument le dos le premier jour sont finalement venus, bravement, demander un portrait avec leur copain ou un jouet-doudou caché dans leur poche. Comme ils bougent tout le temps, et de manière parfois totalement inattendue et incongrue, la richesse des images possibles est jubilatoire. Truisme, mais vade mecum photographique : ils échangent constamment avec leur environnement. C'est cela qu'il faudrait photographier, cette interaction permanente, inventive, ludique, forte ou fragile, vive ou timide. Plutôt que de rechercher le beau portrait - certes, plus facile à attraper...
 
Tout en photographiant à chaque coin de couloir les 160 enfants de l'école maternelle et primaire, je me suis promenée dans les bâtiments. Poussé des portes, me suis un peu perdue. Trouvé des petites pièces sur le point d'être déménagées, remplies de bazar d'écoliers, pots de peintures, cartons, ballons de baudruche, craies éparpillées. Des planches de carton redressées avaient du servir à improviser une scène de théâtre. Atmosphère étrange, comme si le temps s'était arrêté, empilant ses strates et ses vestiges, sur le point de disparaître.
Et le dernier jour, nous sommes tous allés à la plage.

Bref, j'ai beaucoup aimé partager ces trois jours avec eux... et je planche sur les 1000 photos rapportées dans mes filets. 

Joy, hier à Sèvres.

Lundi, dans une école primaire à Paris, spectacle de fin d'année scolaire. Petite collection de gestes : des parents filment leur enfant dans la foule.
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