Dans l'un et l'autre, on a choisi des photos qui ne sont pas des compositions d'images, qui ne sont pas mises en scène, qui ne disent rien du genre, mais beaucoup de l'auteur-compositeur. Photos retrouvées dans de vieux albums, et qui renvoient à la famille, à l'enfance. Envie de se jouer des codes pour retrouver un lien immédiat avec l'auditeur (le regard franc, direct), pour rappeler d'où l'on vient?.... Enfance entourée et peace & love pour l'un (le sigle sur le front, la main sur l'épaule), violente pour l'autre (un tout petit aux yeux tristes, associé au "-16", où l'on se souvient des récits effrayant de Joey Starr évoquant la brutalité de sa propre histoire). Dans ces deux albums "de la maturité", quelque chose de semblable dans l'envie de retrouver leur public et la défiance par rapport à l'image, ses signes, ses codes et son pouvoir. Photographies anonymes (pas de photographe-auteur) et intimes, qui semblent vouloir mettre à distance la société du spectacle et ses outils, la grosse machine publicitaire. Du coup, rien ne fait signe vers le contenu, le style, le genre. Et par-delà (ou par-dessus) la dématérialisation des objets musicaux et la classification obstinée des styles par les nouveaux médias (rap, rock, pop...), des photos anciennes, avec leur texture, leur couleur passée, leur matérialité forte, qui rappellent qu'avant tout, il s'agissait de parler (de créer, de musiquer...) de soi. Depuis cet endroit-là de l'enfance où tout s'est noué. A écouter, pour voir....
Dans le métro, je suis tombée sur l'affiche du nouveau disque de Joey Starr, Egomaniac. L'enfant lui ressemble (en l'occurrence, ce n'est pas lui, paraît-il). Spontanément on cherche dans la filiation rap, un clin d'oeil vers d'autres rappeur comme Nas (Illmatic, 1994) ou Lil Wayne (Tha Carter III, 2008), entre autres. Les lettres rouges, le gros plan, l'enfant. Mais les pochettes de Nas et Lil wayne sont composées et signifiantes, la rue en surimpression pour l'un, le costard bling-bling pour l'autre, les compositions renvoient à des univers musicaux, sociaux et culturel évidents, à des clichés du rap. Dans un genre musical très différent, j'avais plutôt envie de rapprocher cette image d'une autre, la photo de couverture du dernier album de Lenny Kravitz, Black and white America.
Dans l'un et l'autre, on a choisi des photos qui ne sont pas des compositions d'images, qui ne sont pas mises en scène, qui ne disent rien du genre, mais beaucoup de l'auteur-compositeur. Photos retrouvées dans de vieux albums, et qui renvoient à la famille, à l'enfance. Envie de se jouer des codes pour retrouver un lien immédiat avec l'auditeur (le regard franc, direct), pour rappeler d'où l'on vient?.... Enfance entourée et peace & love pour l'un (le sigle sur le front, la main sur l'épaule), violente pour l'autre (un tout petit aux yeux tristes, associé au "-16", où l'on se souvient des récits effrayant de Joey Starr évoquant la brutalité de sa propre histoire). Dans ces deux albums "de la maturité", quelque chose de semblable dans l'envie de retrouver leur public et la défiance par rapport à l'image, ses signes, ses codes et son pouvoir. Photographies anonymes (pas de photographe-auteur) et intimes, qui semblent vouloir mettre à distance la société du spectacle et ses outils, la grosse machine publicitaire. Du coup, rien ne fait signe vers le contenu, le style, le genre. Et par-delà (ou par-dessus) la dématérialisation des objets musicaux et la classification obstinée des styles par les nouveaux médias (rap, rock, pop...), des photos anciennes, avec leur texture, leur couleur passée, leur matérialité forte, qui rappellent qu'avant tout, il s'agissait de parler (de créer, de musiquer...) de soi. Depuis cet endroit-là de l'enfance où tout s'est noué. A écouter, pour voir....
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Avril Dunoyer |