Parenthèse champêtre, 29 octobre, haute normandie. C'est la fin du jour... il reste juste une bande illuminée, transversale. ça sent la terre et la feuille morte, la fumée, solitude, tout est paisible. Je photographie les petites herbes cassées de l'automne, la colline comme dans un livre d'images, avec les vaches comme des miettes sur une nappe. Quand je cadre ce champ, un type surgit de nulle part, avançant vers moi. Je suis d'abord contente de cette figure humaine qui habite le plan, pile en face. Mais il avance vraiment vite, résolument.... Au bout d'un moment, j'aperçois son fusil. Il est braqué sur moi. Le type approche et ne baisse pas son fusil. Puis ils sont deux, trois, quatre... Le champ se peuple de chasseurs. Alors nous nous faisons face, le type est un peu rouge, habillé en treillis, clairement hostile. J'ai presque peur avec mon petit appareil et ce canon braqué sur moi. Je dérange, on chasse le garenne.... Après un moment tangent, où j'ai l'impression d'avoir affaire à un fou prêt à tirer, je bats en retraite avec ma réserve de petites images automnales. Je n'ai pas osé photographier la troupe de chasseurs qui quadrillent la campagne comme une armée en action, pour tirer un pauvre lapin. Les vaches s'en foutent. Sur le chemin du retour ils me doublent en 4x4 et klaxonnent, en propriétaires des lieux. Décidément, je n'aime pas les chasseurs....
1 Commentaire
hedouin marie-hélène
10/11/2011 04:23:39
Il me semble connaître ce paysage....La promenade fut agréable,les chasseurs furent bredouilles!mais impressionnants pour nous et pour les lapins!
Répondre
Laisser un réponse. |
Avril Dunoyer |