Première étape d'une nouvelle série centrée sur les visages et les gestes, uniquement éclairée au flash et photographiée dans la pénombre. En réduisant les éléments de l'image au maximum, l'océan des possibles s'ouvre. Après quelques tâtonnements, s'impose une teinte à la fois mate et mordorée qui permet aux petits détails d'exister vraiment : modelés des traits, reflets des cheveux, contrastes des plans. Plus théâtral, le noir et blanc fonctionne aussi très bien, à condition d'être vigoureusement contrasté.
En photographiant quasiment dans le noir, une intimité nouvelle s'installe avec le modèle, plus libre de ses mouvements, invité à créer ce qu'il veut tant que ses mains sont dans le champ. Nous cherchons ensemble cet accord entre geste, visage et lumière. Le dispositif systématique, toujours le même, met en valeur les différences, les expressions, les émotions de chacun. Envie de photographier la planète entière de cette façon-là, lyrique et simple.