Les danseurs (Claire Olier et Alix Kuentz) figurent cette lutte à mort entre deux forces, jusqu'à la transe qui saisit les corps comme les images, agités de soubresauts. Envahis de marques sombres, avalés peu à peu par l'ombre, ils combattent pour dominer l'espace scénique : il ne peut en rester qu'un.
Les teintes, les matières, le refus d'une séduction cosmétique, la limitation à quelques éléments simples qui se marient jusqu'à la syncope, font écho à l'esthétique rock et grunge des clips des nineties, où le groupe Mallory puise aussi ses références : ceux de Nirvana, de Noir Désir, Garbage ou Hole.
L'alternance entre des moments de danse hypnotiques et des moments d'affrontement brutal accompagne le mouvement propre à la chanson, entre basses lourdes et cri primal.
Un grand merci à Alix et Claire, qui ont dansé pendant des heures dans un hangar non chauffé en plein hiver !