Une année, l'amour
Pièce pour 4 acteurs et 18 photographies, créée par Lucie Digout et Avril Dunoyer.
"Cette pièce, un partage d’idées, une écriture à quatre mains, une histoire déclinant le vécu avec les souvenirs. Le texte, un transfert en clair-obscur du désir d’aimer sur des images prises sur le vif".
Philippe Delhumeau, La Théâtrotèque.com (TTT)
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Ce spectacle vient d'une photographie.
Cette photographie vient du manque, vestige du jour où l'on est tombé amoureux.
Photographier un souvenir habité par l'absence. Laisser place à la mémoire, façonnée par le temps.
Une mémoire fragmentaire, joyeuse, féroce, de mauvaise foi, où se redisent l'amour d'un homme et d'une femme, la ferveur avec laquelle on s'aime et se déchire.
Le spectateur voyage dans le temps de l'histoire amoureuse, à travers les mots, les gestes et les images qui émaillent la mémoire d'une jeune femme songeant, écrivant. Une vingtaine de photographies, au mur du théâtre, font résonner les mots d'amour perdus, comme une confidence.
Durée : 1h.
Sur scène : Lucie Digout, Mayya Sanbar, Thomas Huguenin et Ambroise Sabbagh, ainsi que la voix de Luca Stefanini.
Une année l'amour fut présentée à l'Ecole du Jeu au printemps 2012 (5 dates), et au théâtre l'Essaïon (75004 Paris) à l'automne (8 dates).
Dossier de presse & Dossier technique : Contact
Genèse
En septembre 2011, Lucie Digout, jeune comédienne, est venue me parler d'un projet théâtral pour lequel elle voulait une photographie. Elle désirait placer, quelque part dans une rue de Paris, un homme qui soit visible et en même temps absent, dont la main attraperait celle d'une jeune femme qui pourrait le regarder sans se tenir dans le même espace; il devait flotter dans les airs et ses proportions seraient celles d'un géant. Le tout, en argentique noir et blanc.
Je n'avais alors absolument aucune idée de la manière dont nous allions procéder, mais elle était si passionnée et obsédée par cette image aux accents surréalistes que je me suis engagée tout de suite avec elle.
Nous avons beaucoup tâtonné pour élaborer cette photographie, finalement incluse dans une série de quatre, et dont on peut voir une reproduction ci-contre. Chaque tirage fut réalisé à la main, sur un papier baryté Foma 24x30, une fois résolue l'équation visuelle de la présence absente. Ou plutôt de l'absence présente, d'ailleurs. Nous avons tenté d'autres techniques de tirage que le processus classique, provoquant volontairement de petits accidents visuels pour figurer ce travail d'évocation de la mémoire, le lointain du souvenir, un visage qui s'efface. Nous parlions souvent des photographies d'Alix Cléo-Roubaud, un guide dans notre travail, qui recourt à la surimpression.
De fil en aiguille, d'autres formats et compositions, d'autres projets d'images se sont ajoutés à cette première série, et ce sont dix-huit photographies qui aujourd'hui accompagnent la pièce, composée ensemble pendant toute une année, et qui parle d'amour.
L'Ecole du Jeu (75018 Paris) a accueilli la première version de cette pièce : une exposition des 18 photographies dans une vaste salle; la pièce se jouant dans l'espace d'exposition, les visiteurs de l'expo devenant spectateurs, et les photos, des accessoires de la mise en scène. A l'Essaïon (75004), nous avons retrouvé un espace théâtral classique, et conçu un nouveau dispositif : les photographies sont projetées sur scène, en écho du récit. Les deux formules coexistent aujourd'hui.
Je n'avais alors absolument aucune idée de la manière dont nous allions procéder, mais elle était si passionnée et obsédée par cette image aux accents surréalistes que je me suis engagée tout de suite avec elle.
Nous avons beaucoup tâtonné pour élaborer cette photographie, finalement incluse dans une série de quatre, et dont on peut voir une reproduction ci-contre. Chaque tirage fut réalisé à la main, sur un papier baryté Foma 24x30, une fois résolue l'équation visuelle de la présence absente. Ou plutôt de l'absence présente, d'ailleurs. Nous avons tenté d'autres techniques de tirage que le processus classique, provoquant volontairement de petits accidents visuels pour figurer ce travail d'évocation de la mémoire, le lointain du souvenir, un visage qui s'efface. Nous parlions souvent des photographies d'Alix Cléo-Roubaud, un guide dans notre travail, qui recourt à la surimpression.
De fil en aiguille, d'autres formats et compositions, d'autres projets d'images se sont ajoutés à cette première série, et ce sont dix-huit photographies qui aujourd'hui accompagnent la pièce, composée ensemble pendant toute une année, et qui parle d'amour.
L'Ecole du Jeu (75018 Paris) a accueilli la première version de cette pièce : une exposition des 18 photographies dans une vaste salle; la pièce se jouant dans l'espace d'exposition, les visiteurs de l'expo devenant spectateurs, et les photos, des accessoires de la mise en scène. A l'Essaïon (75004), nous avons retrouvé un espace théâtral classique, et conçu un nouveau dispositif : les photographies sont projetées sur scène, en écho du récit. Les deux formules coexistent aujourd'hui.
Les auteures
Lucie Digout est comédienne, auteure et metteur en scène. Elle fait ses premiers pas au théâtre dans la troupe de Karin Catala, les Enfants de la Comédie. En 2007, elle entre en classe préparatoire au Lycée Lakanal et suit les cours de Théâtre de Bertrand Chauvet. En 2009, elle intègre l'Ecole du Studio d'Asnières dirigée par Jean-Louis Martin Barbaz. La même année, elle travaille sur plusieurs spectacles avec Robert Brideau, metteur en scène canadien, spécialisé dans l'improvisation. Désireuse de poursuivre un travail essentiellement basé sur le corps, elle entre à l'Ecole du Jeu, dirigée par Delphine Eliet, pour un cursus de deux ans. En parallèle Lucie participe à l'ENjeU Pro, une performance dirigée par Delphine Eliet et présentée au CENTQUATRE une fois par mois. Elle tourne aussi dans plusieurs courts-métrage et fictions pour la télévision. En 2012 elle crée avec la photographe Avril Dunoyer sa première pièce, Une année l'amour. Elle rejoindra à la rentrée le Collectif Point Zer0, formé avec cinq comédiens de l’Ecole du Jeu.
Diplômée en Cinéma & Arts du spectacle des universités Paris 1 et Paris 3, Avril Dunoyer est enseignante en Cinéma & Audiovisuel depuis 2000 (universités, grandes écoles). Elle a publié ses recherches dans plusieurs revues, sites web et ouvrages collectifs, notamment autour de l’œuvre de Jean Eustache. Elle tourne pendant ses études plusieurs courts-métrages, et réalise en 2009 un film documentaire : La Parole au tableau. Elle participe actuellement à l'écriture d'un long-métrage sur l'apprentissage des arts du cirque. Depuis 2010, elle se consacre davantage à la photographie, réalisant plusieurs reportages et des séries de portraits. Elle travaille notamment avec des comédiens mis en scène dans des micro-fictions photographiques. Grâce au support argentique, elle crée des effets de matière propices à ces "fictions d'images" qui servent le projet initié par Lucie Digout. Une année l'amour est l’occasion de montrer ce travail autour de l'acteur et de la fiction.